ÉVALUEZ
VOS BESOINS
QUE RECHERCHEZ-VOUS ?
Avant de monter votre cloison, posez-vous les bonnes questions:
* Souhaitez-vous une isolation acoustique ou thermique ? Vous voulez,
par exemple, séparer la partie jour de la partie nuit : choisissez
alors un matériau qui présente un bon indice d’affaiblissement
acoustique. Vous pouvez aussi isoler la cloison en glissant un isolant
entre deux plaques de plâtre dans le cas d’une cloison
sur ossature.
* Souhaitez-vous accrocher des charges? Veillez à ce que
le matériau employé offre une bonne résistance
à l’arrachement.
* Quelle finition ou effet de style souhaitez-vous apporter ? En
fonction du matériau choisi, la finition et l’effet
présenteront des différences.
ANALYSEZ LE CONTEXTE
* La pièce présente-t-elle des risques d’humidité
? Si oui, choisissez un matériau hydrofuge.
* Présente-t-elle des risques d’incendie ? Si oui,
choisissez un matériau ignifugé.
* La cloison est-elle susceptible de recevoir des chocs ? Vérifiez
la résistance du matériau employé.
* Quelle charge votre plancher peut-il soutenir ? En fonction de
sa résistance, adoptez un système de cloison plus
ou moins lourd
SUIVEZ LES
RÉGLEMENTATIONS
LES NORMES ET LES DTU
Selon les matériaux utilisés, il faut se reporter
aux paragraphes relatifs aux cloisons dans les différents
DTU :
* DTU 25.31 : ouvrages verticaux de plâtrerie ne nécessitant
pas l’application d’un enduit en plâtre –
exécution des cloisons en carreaux de plâtre.
* DTU 25.41 : ouvrages en plaques de parement en plâtre.
* DTU 20.1 : parois et murs en maçonnerie de petits éléments.
Le cas des briques de verre : aucune réglementation n’existe
en France concernant les briques de verre. Deux projets d’élaboration
sont en cours :
* La norme EN 1051 concerne les caractéristiques physiques
des briques de verre.
* La norme EN 12725 concerne le montage traditionnel au mortier.
Il existe un classement de résistance au feu pour les matériaux
de cloisonnement : un matériau inflammable sera classé
M0.
L'inflammabilité est croissante de M1 à M4. Le classement
au feu d’une cloison est fonction du délai nécessaire
à une source de flamme pour la traverser :
* M0 : incombustible
* M1 : non inflammable
* M2 : difficilement inflammable
* M3 : moyennement inflammable
* M4 : facilement inflammable
CHOISIR
UNE CLOISON EN MATÉRIAUX DITS « HUMIDES »
LE PARPAING
Particularités : il a une grande résistance mécanique.
C’est un bon régulateur d’humidité mais
un médiocre isolant thermique et acoustique. Il est ininflammable
(M0) et lourd : sa densité est de 50 kg/m2 pour une épaisseur
de 50 mm
Usage : il est principalement destiné aux travaux en sous-sol.
Point fort : il est économique.
LA BRIQUE CREUSE
Particularités : elle offre une bonne isolation thermique
et acoustique avec un indice d’affaiblissement acoustique
de 33 dB(A). Elle permet une très bonne régulation
de l’humidité et offre une bonne résistance
mécanique.
Elle est ininflammable (M0) et plutôt légère
: sa densité est de 38,4 kg/m2 pour une épaisseur
de50 mm.
Épaisseurs et dimensions :
Usage : elle s’adapte à toutes les situations.
Point fort : elle ne craint pas les dégâts des eaux.
LE CARREAU DE PLÂTRE
Particularités : il offre une bonne isolation thermique et
acoustique avec un indice d'affaiblissement acoustique de 38 dB(A).
Il est ininflammable (M0) et lourd : sa densité est de 100
kg/m2 pour une épaisseur de 100 mm.
Épaisseurs et dimensions
Usage : il s’emploie pour tout type d’usage et permet
d’obtenir des surfaces planes et lisses.
Option : il peut être hydrofuge pour les locaux humides, ou
alvéolé (nettement plus léger).
Point fort : sa manipulation est facile pour les surfaces complexes.
LE BLOC DE BÉTON CELLULAIRE
Particularités : il offre une bonne isolation thermique et
acoustique avec un indice d'affaiblissement acoustique de 36 dB(A).
Bon régulateur d’hygrométrie, il est résistant
aux chocs. Ininflammable (M0), il est moins lourd que le parpaing
: sa densité est de 50 kg/m2 pour une épaisseur de
100 mm.
Épaisseurs et dimensions :
Usage : il peut être porteur dans des épaisseurs fortes.
Il permet une pose directe du carrelage.
Point fort : sa grande résistance mécanique.
UNE CLOISON SUR OSSATURE
LA PLAQUE ALVÉOLAIRE
Particularités : elle offre de bonnes qualités thermiques.
Son indice d'affaiblissement acoustique est de 29 dB(A). Elle est
classée M2. Résistante à l’arrachement,
elle est pourtant très légère : 17,3 kg/m2.
Épaisseurs et dimensions :
Usage : elle est utilisée lorsque le poids de la cloison
pose problème.
LA PLAQUE DE PLÂTRE
Particularités : posée sur une ossature métallique,
elle offre de bonnes qualités thermique et mécanique.
Son indice d'affaiblissement acoustique est de 39 dB(A) combinée
avec 35 mm de laine minérale, dans une pièce close.
Elle est classée M1 et se décline en trois catégories
: standard, à bords amincis, et à bords ronds amincis.
Elle est relativement légère : 10 kg/m2.
Épaisseurs et dimensions :
Option : ignifugée ou hydrofugée.
Usage : elle s’adapte à tout usage.
Point fort : ses performances acoustiques et thermiques lorsqu’elle
est combinée avec un isolant.
LA PLAQUE DE PLÂTRE RENFORCÉE
Particularités : parce qu’elle est renforcée
en fibres de cellulose (de type Fermacell), elle offre une plus
grande résistance aux chocs.
Elle est hydrofuge.
Épaisseurs et dimensions :
Usage : elle est destinée aux pièces humides.
Points forts : non combustible (M0), sa résistance mécanique,
ses qualités acoustiques.
LA PLAQUE DE CIMENT HYDROFUGE
Particularités : elle est parfaitement hydrofugée,
ignifugée, et offre également une très grande
résistance mécanique. Elle est particulièrement
légère : 16 kg/ plaque.
Épaisseurs et dimensions :
Usage et point fort : la plaque de ciment est une plaque très
résistante, particulièrement à l’eau,
idéale pour les locaux humides.
Remarque : sa résistance mécanique la rend intéressante
pour réaliser des chapes sèches.
LES CONSEILS PLUS
Pour obtenir des performances mécaniques plus élevées,
notamment pour supporter des charges, prévoyez des renforts
de fixation sur les ossatures avant de poser les plaques de plâtre.
Pour augmenter les qualités thermique et acoustique, ou encore
la résistance au feu, posez deux épaisseurs de plaques
en quinconce,
mais sans doubler l'ossature métallique.
Pour rendre la cloison sur ossature performante en termes d’isolation
thermique et acoustique, glissez un isolant entre les montants verticaux
de l’ossature.
LE PRINCIPE D’UNE CLOISON SUR
OSSATURE
La composition
Elle est constituée
d’une ossature métallique sur laquelle sont vissées
des plaques de plâtre.
L’épaisseur, le nombre de parements, les caractéristiques
de l’ossature et l’adjonction d’un matelas de
laine minérale conduisent à une large gamme de performances
thermiques aussi bien qu’acoustiques.
Les finitions
Le joint entre deux plaques doit être recouvert d’une
couche d’enduit avant de placer la bande à joint et
de la recouvrir d’une nouvelle couche d’enduit. L’usage
d’une bande à joint est obligatoire pour être
conforme au DTU.
UNE CLOISON
TRANSLUCIDE: LA BRIQUE DE VERRE
Le modèle « classique » :
* Particularités : elle est résistante aux chocs et
à la compression. Elle peut être porteuse, est insensible
à l’eau et offre une grande variété d’effets.
Son indice d'affaiblissement acoustique
est de 37 à 42 dB(A). Elle est lourde : 56 kg/m2.
* Épaisseurs et dimensions :
* Usage et point fort : elle permet d’éclairer des
locaux en second jour, notamment en pièce humide.
Le modèle « à joints minces »
* Particularités et usage : identiques à ceux de la
brique de verre.
* Épaisseurs et dimensions :
*¦ Point fort : elle est plus esthétique car elle
permet de donner un effet de paroi continue et plus lisse grâce
à ses joints minces.
LA MISE EN OEUVRE
Le principe : la cloison peut être montée de façon
traditionnelle,au mortier. Pour les briques à joints minces,
le montage n’est pas plus compliqué.
En option : vous pouvez utiliser des panneaux préfabriqués.
Le montage, plus rapide, se fait à sec avec quelques accessoires.
UN POINT
SUR LES CHARGES
Charge ponctuelle
Un objet de 25 kg situé à 0,5 m de la cloison soumet
la fixation à une force de 25 kg x 0,5 m, soit 12,5 kg.
Charge filante
Un meuble pesant 90 kg et mesurant 0,40 m de largeur et 1,5 m de
long représente une force au niveau de l’ancrage de
0,2m x 90/1,5, soit 12 kg
Les systèmes de fixation doivent être adaptés
au poids de l’objet. Les charges peuvent être ponctuelles
(tableaux…) ou filantes (meubles…).
Pour déterminer la force d’arrachement d’une
charge ponctuelle au niveau du point d’ancrage, multipliez
le poids de l’objet par la distance entre son centre de gravité
et la cloison. Puis, dans le cas d’une charge filante, divisez
le chiffre obtenu par la longueur de la charge filante.
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