Choisir
sa solution de chauffage, c’est s’engager pour soi même
et pour toute sa famille sur un niveau de confort, et sur un budget
chauffage pour plusieurs années.
Il est donc normal que ce choix important se fasse en toute connaissance
de cause, afin de vous garantir pour de longues années la
satisfaction que vous recherchez et méritez.
Votre satisfaction est directement
fonction d’un certain nombre de paramètres.
Nous avons identifié pour vous les 4 principaux éléments
de réflexion sur lesquels doit se porter toute votre attention.
1. L’investissement initial, les différents matériels.
2. Le coût d’exploitation (budget mensuel)
3. La polyvalence (chauffage, eau chaude, cuisson)
4. La réversibilité
Par ailleurs, nous avons dressé un petit bilan récapitulatif
des différentes options les plus communes qui vous permettent
de prendre le pari gagnant de joindre le confort aux économies
d’énergie et au respect de l’environnement.
I .L’investissement
initial : les différents types de matériels et d’installations
de chauffage
Le choix possible est double :
_ Le chauffage électrique par effet Joule
_ Le chauffage central (boucle à eau chaude)
Le
chauffage électrique
L’énergie électrique : le prix du kWh électrique
en fait une des énergies les plus chères. Cependant,
en investissant dans une très bonne isolation et ventilation,
en choisissant des appareils de chauffage de qualité avec
une gestion fine des heures creuses et heures pleines EDF, votre
budget chauffage annuel peut s’optimiser.
Il faut également intégrer dans votre investissement
les éventuels coûts de raccordement au réseau
électrique. Pour exemple, le raccordement coûte 894
€ TTC(1) si la distance est inférieure à 30 m
et quelle que soit la puissance souscrite.
A ce coût, il faut rajouter une visite payante de vérification
de votre installation par le Consuel qui autorisera la mise en service
du compteur, pour un montant de 99,50 € TTC(1).
En général, pour le chauffage électrique, il
n’y a pas de chaudière, le choix se porte donc sur
les émetteurs de chaleur.
Les émetteurs électriques muraux :
Ce que vous devez savoir :
Il existe 3 grands types d’émetteurs électriques
muraux :
- Les convecteurs : ils représentent l’investissement
en chauffage le plus faible (80 € à 300 €/émetteur(1)),
mais sont aussi les plus gourmands en énergie.
Les convecteurs qui chauffent l’air réagissent très
rapidement à la demande de chauffage et la mise en température
est vite atteinte. Cependant, ils ne sont pas recommandés
pour les pièces de grande hauteur sous plafond, car l’air
chaud monte vite (phénomène de convection) et provoque
une stratification et une sensation de chaud-froid ou de courant
d’air.
Par ailleurs, les convecteurs, bien que permettant un chauffage
efficace, procurent un niveau de confort assez faible, notamment
du fait du dessèchement de l’air. Ce matériel
est à proscrire pour les personnes souffrant de problèmes
respiratoires (asthme...) en raison de la modification de l’hygrométrie
ambiante et des mouvements d’air (porteur de poussières).
- Les rayonnants ou radiants : les rayonnants procurent
un niveau de confort supérieur aux convecteurs, car une partie
de l’émission de chaleur (30 % en moyenne) se fait
par rayonnement comme pour le soleil ou devant un feu de bois dans
la cheminée.
Leurs prix sont supérieurs à de simples convecteurs
(de 180 €(1) pour un modèle de salle de bains à
1000 €(1) pour les modèles les plus performants).
- Les radiateurs à chaleur douce : en fonte
d’aluminium ou matériau inerte, une résistance
noyée dans un matériau réfractaire permet de
cumuler les 3 modes de chauffage : rayonnement, convection et semi-accumulation
avec restitution différée de la chaleur. Le principal
inconvénient de ces radiateurs, dont le confort peut se rapprocher
d’un radiateur de chauffage central, reste le prix élevé
(de 300 €(1) pour les petits modèles à 1200 €(1)
pour les modèles de salon).
Les
planchers chauffants électriques :
Ce que vous devez savoir :
Il existe 2 techniques de planchers chauffants électriques
:
- Les planchers à accumulation : ils sont
plus particulièrement adaptés aux habitations situées
dans des zones géographiques aux hivers rigoureux. La chaleur
accumulée la nuit (heures creuses) est restituée pendant
la journée. Ce type de chauffage nécessite cependant
un appoint par convecteurs ou panneaux radiants.
Un plancher à accumulation permet d’utiliser au mieux
les heures creuses d’EDF, mais l’investissement reste
très important.
- Les planchers chauffants électriques basse température
(PRE) : le plancher devient un immense radiateur chauffé
au maximum à 28 °C.
Les planchers chauffants n’autorisent pas la pose de moquette
ou de parquets flottants (trop résistants au passage de la
chaleur) et leurs coûts restent très importants (entre
40 € et 60 € le m²(1)).
Vous pouvez également trouver parfois un troisième
type d’émetteur, se rapprochant du plancher chauffant
:
- Les plafonds rayonnants : le niveau de confort
se rapproche du confort procuré par un plancher chauffant,
cependant le coût est plus élevé (compter entre
60 € et 75 € le m²(1)).
Le
Chauffage central (boucle à eau chaude)
Le système de chauffage par boucle d’eau chaude est
composé :
_ d’émetteurs de chaleur à eau chaude,
_ d’un système de régulation et de gestion du
chauffage,
_ d’un réseau de distribution,
_ d’un générateur de chaleur, qui assure le
chauffage et la production d’eau chaude sanitaire
_ d’un raccordement à une source d’énergie.
L’ensemble est mis en oeuvre par des professionnels qualifiés
et il existe de nombreuses options en fonction du confort et de
la performance souhaitée.
Les
émetteurs de chaleur Les radiateurs :
Ce que vous devez savoir :
Votre chauffage sera d’autant plus performant que les radiateurs
seront bien dimensionnés et répartis dans l’espace
en fonction des besoins.
L’emplacement des radiateurs répond à des règles
bien précises. Un positionnement sur les murs extérieurs
ou sous les fenêtres permet d’annuler l’effet
de paroi froide et de favoriser le rayonnement de la chaleur.
Le fonctionnement à basse température permet d’améliorer
le confort, de diminuer les pertes de distribution et il est particulièrement
adapté aux chaudières Basse Température ou
à Condensation.
Avec l’acier (90 % du marché) et l’aluminium,
l’intégration et l’esthétique des radiateurs
ont fait beaucoup de progrès ces dernières années
: ils s’intègrent parfaitement à la décoration
d’un logement (radiateurs plinthes, cintrés, choix
des couleurs ou des formes, sèche-serviettes…).
Les radiateurs en fonte sont très inertes et permettent un
chauffage basse température, mais leur coût et la production
réduite les réservent au marché de la rénovation.
Le robinet thermostatique permet un réglage précis
de la température et la récupération des apports
de chaleur gratuite, du soleil en particulier.
La distribution d’eau est aujourd’hui réalisée
en tube cuivre ou PER sous fourreau, intégré au bâti
et en grande partie invisible.
Depuis 1997, une norme (NF EN 442) oblige les fabricants à
indiquer la puissance de leur radiateur en Watt de manière
identique (puissance mesurée avec différence de température
de 50 °C entre le radiateur et l’ambiance). Cette indication
permet une comparaison rapide et aisée, mais le radiateur
fonctionne également à plus basse température
en fonction du besoin ou à chaleur douce.
Prix unitaire moyen d’un radiateur panneau acier posé:
250 € TTC(1).
Les
planchers chauffants :
Ce que vous devez savoir :
Grâce au renforcement de l’isolation thermique, cette
technique a fait beaucoup de progrès ces dernières
années ; les planchers chauffants modernes procurent aujourd’hui
un niveau de confort optimal.
La loi limite la puissance du plancher chauffant afin que la température
du sol ne dépasse pas 28 °C et la température
d’utilisation avoisine les 23 à 24 °C : on évite
ainsi les « jambes lourdes » et les maladies vasculaires.
Le plancher chauffant fonctionne toujours avec une chaudière
Basse Température ou à condensation alimentée
au fioul, au gaz naturel ou au gaz propane.
Particulièrement adapté aux pièces à
vivre, le plancher chauffant libère l’espace utilisé
habituellement par les radiateurs.
Il est possible d’ajuster la température indépendamment
d’une pièce à l’autre.
Cette technique permet l’utilisation de radiateurs basse température
ou chaleur douce dans les pièces non équipées
à l’étage par exemple.
Les contraintes thermiques du plancher chauffant à eau chaude
sont moins importantes que pour le plancher électrique et
il est possible de mettre en place une moquette ou des parquets
en vérifiant la résistance thermique.
Le coût d’un plancher chauffant est plus important que
celui d’une installation traditionnelle avec radiateurs (20
à 30 €/m²(1)), mais apporte un confort sans égal
et invisible car intégré au bâti.
Dans certains cas, avec un revêtement de sol dur (carrelage
ou similaire), le plancher peut être réversible et
rafraîchir de quelques degrés l’ambiance. Ce
plancher est alors alimenté en eau fraîche à
16-20 °C (source froide, groupe froid).
Les
chaudières ou générateurs
A la base du chauffage central, la chaudière est un élément
fondamental du confort de la maison. Elle est l’élément
qui permettra la production instantanée ou par accumulation
d’eau chaude sanitaire pour le bain ou la cuisine, ce qui
évitera le recours à des systèmes de production
reportés dans le temps qui introduisent des contraintes d’usage
significatives (chauffage de l’eau en heures creuses et utilisation
en heures pleines) et des coûts d’investissement importants
(ballon isolé avec durée de vie courte…).
Le choix de la chaudière est déterminé par
le choix de l’énergie, le mode d’évacuation
des fumées, la possibilité de production d’eau
chaude sanitaire, le nombre de personnes vivant dans le foyer et
enfin par le mode de distribution de la chaleur produite (radiateurs
ordinaires ou chaleur douce, plancher chauffant).
Ce que vous devez savoir :
A) Il existe 3 grandes catégories de chaudières
actuellement disponibles sur le marché :
1) La chaudière haut rendement : la quantité d’énergie
consommée par la chaudière est utilisée de
façon optimale. Une chaudière à haut rendement
permet d’abaisser sa consommation de 10 à 30 % par
rapport aux modèles anciens. Le pouvoir calorifique inférieur
(PCI) de l’énergie est exploitée au maximum
et permet d’atteindre un rendement de 90 %.
Cette performance est obtenue grâce à une isolation
renforcée des parois de la chaudière limitant les
déperditions thermiques.
Le brûleur réglé en usine optimise le mélange
entre le gaz ou le fioul et l’air, et permet d’obtenir
une combustion optimale.
Prix moyen unitaire, pose comprise : 1500 € TTC pour le gaz(1),
2100 € TTC pour le fioul(1).
2) Les chaudières Basse Température
: l’eau en retour des émetteurs (moins de 30 °C
dans certains cas) peut, sans problème de corrosion, entrer
dans la chaudière, permettre un fonctionnement optimal à
Basse Température et améliorer le rendement de 5 à
10 %. Ces chaudières peuvent toutefois « pousser des
pointes » à 90 °C pour
répondre à des besoins importants en cas de grands
froids. Un chauffage Basse Température garantit un bon niveau
de confort en toute économie.
Prix moyen unitaire posé : 1700 € TTC pour le gaz(1)
et 3300 € TTC pour le fioul(1).
3) Les chaudières à
condensation : la technologie employée permet d’atteindre
en conditions optimales un rendement supérieur à 100
% sur PCI, grâce à la condensation de la vapeur d’eau
des produits de combustion et la récupération de la
chaleur latente de condensation (PCS). La surface d’échange
très développée, en inox ou aluminium insensible
à la corrosion, permet un gain supplémentaire de rendement
et donc la baisse de sa consommation de 15 à 20 % par rapport
à une chaudière haut rendement. Cette technologie
est particulièrement bien adaptée à l’énergie
gaz, car le condensat généré est peu acide,
mais nécessite des précautions avec le fioul (technologie
spécifique, fioul à basse teneur en soufre pour limiter
la production d’acide sulfurique).
Prix moyen unitaire posé : 2000 € TTC pour le gaz(1).
B) Ces chaudières
pourront être utilisées avec ou sans conduit de cheminée(2)
:
Les chaudières sont raccordées à un conduit
de fumées qui permet l’évacuation à l’extérieur
du logement des produits de combustion (air comburant, CO2, azote,
vapeur d’eau …) plus ou moins toxiques et corrosifs.
Cependant, si vous ne possédez pas de cheminée, ou
si vous ne souhaitez pas l’utiliser, les chaudières
à ventouse et à flux forcé fonctionnant en
circuit étanche permettent une installation dans une pièce
sans aération.
Un double conduit concentrique débouchant sur l’extérieur
permet d’aspirer l’air neuf nécessaire à
la combustion et de rejeter les gaz brûlés. Ce conduit
horizontal traversant le mur, ou vertical en sortie toiture (diamètre
125 mm), peut faire plusieurs mètres et comprendre 1 ou 2
coudes à 90° sur son parcours pour s’adapter à
la configuration rencontrée.
Dans le cas d’une chaudière au fioul, il faudra cependant
veiller au positionnement de la ventouse d’évacuation
des fumées, celles-ci conduisant rapidement à un noircissement
des façades selon la qualité du produit brûlé
(suies et traces de SO2).
C) Ces chaudières
existent en version « murale ou au sol ».
Les chaudières murales sont choisies en priorité lorsque
la place fait défaut dans les appartements ou dans les maisons
dont l’espace est restreint.
Mais derrière un ensemble compact, elles intègrent
de nombreuses fonctions et sont elles aussi devenues très
performantes.
Leurs petites dimensions et leur facilité d’installation
en font un type de chaudière privilégié par
le public, elles s’intègrent parfaitement dans des
meubles de cuisine (ventouse), dans une salle de bains ou tout autre
réduit.
Les chaudières murales peuvent fonctionner au fioul, au gaz
naturel et au propane.
Elles existent sur les technologies haut rendement, basse température
et à condensation.
Elles produisent une eau chaude à profusion avec la technologie
de la mini ou micro accumulation et assurent le chauffage de l’habitation.
Les chaudières au sol ont des dimensions nettement plus importantes,
mais offrent des performances et des puissances supérieures
à une chaudière murale.
Leur taille permet d’intégrer les dernières
avancées technologiques et elles représentent donc
un investissement initial plus important.
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La
source d’énergie
Les systèmes basés sur un chauffage central sont alimentés
en énergie gaz naturel, gaz propane, fioul ou bois.
Votre investissement doit donc intégrer les frais supplémentaires
éventuels.
Gaz Naturel : le prix du raccordement au réseau gaz est variable,
mais il faut compter un coût moyen de 365 € TTC(1). Dans
le cas d’un lotissement, ce coût est généralement
pris en charge par le lotisseur.
Un certificat Qualigaz est obligatoire pour la mise en service du
compteur, ce certificat valide la qualité de votre installation
gaz (prix moyen 122 € TTC(1)).
Gaz Propane : les propaniers offrent dorénavant des services
analogues à Gaz de France.
Abonnements mensuels, mise à disposition de compteurs en
limite de propriété, fourniture de gaz automatique.
Les frais de raccordement sont de 800 € TTC(1), hors offre
promotionnelle. Dans le cas d’un lotissement, ce coût
est généralement pris en charge par le lotisseur.
Avec ces offres, le coût du stockage est directement pris
en charge par le propanier.
Au même titre que le gaz naturel, l’ouverture du compteur
est conditionnée par un certificat Qualigaz (prix moyen :
80 € TTC(1)).
La libre concurrence, depuis longtemps existante pour la distribution
du gaz propane, donne lieu à des offres promotionnelles et
à des services particulièrement intéressants.
Le fioul : le coût d’une cuve est variable selon le
procédé utilisé, mais l’investissement
doit être bien pensé et respecter la réglementation
en vigueur.
A titre d’exemple, l’installation d’une citerne
de fioul de 1500 l et son bac de rétention coûte 1500
€ TTC(1). Le bac de rétention, obligatoire, doit pouvoir
prévenir toute fuite du stockage et donc la contamination
de l’environnement et des nappes phréatiques.
La contenance du bac doit être au moins égale à
100 % de la capacité du réservoir. |
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II
.Le coût d’exploitation, budget annuel :
L’électricité,
le gaz naturel et maintenant le propane avec compteur, imposent
un abonnement mensuel que vous ne devez pas oublier d’intégrer
à vos coûts d’exploitation.
- L’électricité : selon la
puissance souscrite, le prix des abonnements varie. Dans le cas
d’un chauffage électrique, l’option heure pleine
et heure creuse s’impose au risque de voir sa facture énergie
s’envoler.
A titre d’exemple, une maison individuelle de 120 m²
nécessite un abonnement mensuel basé sur une puissance
comprise entre 9 et 12 kVA, soit un budget abonnement variant de
189,09 € TTC à 272,89 € TTC par an(1).
Prix du kWh électrique avec option heure pleine et heure
creuse : en heure pleine 10,57 centimes d’€ TTC(1), en
heure creuse (la nuit pendant 8 heures) 6,44 centimes d’€
TTC(1).
Le chauffage électrique ne peut donc s’envisager qu’avec
une gestion précise de ses consommations pour bénéficier
pleinement du prix des heures creuses.
- Le Gaz : c’est l’énergie préférée
des Français (source Credoc). Economique à l’usage,
d’un coût d’abonnement raisonnable, le gaz bénéficie
de tous les avantages. Son prix est indirectement lié au
prix du pétrole dans des marchés déréglementés,
mais toujours régulé par un système gouvernemental
dans le cas de Gaz de France.
- Le Gaz Naturel : le montant de l’abonnement
pour une utilisation chauffage est de 123,94 € TTC(1) par an
et le prix du kWh en fait une des énergies les moins chères
avec un prix du kWh pour une consommation de 6000 à 30 000
kWh de 3,46 centimes d’€ TTC(1).
- Le Gaz Propane : le prix du kWh Primagaz est
variable selon la consommation et la solution souhaitée,
mais il faut compter sur un prix du kWh de 6,74 centimes d’€
TTC(*).
Le prix des abonnements mensuels est variable selon le type de consommation,
mais il faut compter, pour Primagaz, sur un abonnement à
partir de 158,76 € TTC(1) par an (hors offre promotionnelle).
* Prix généralement constaté sur les communes
desservies en réseau gaz propane. |
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-
Le fioul : le
fioul reste une énergie économique avec un prix du
kWh directement indexé sur le prix du pétrole. Il
est actuellement à environ 4 centimes d’€ TTC(1).
Le fioul reste toutefois une énergie qui n’est pas
facturée selon votre consommation réelle.
Facturé à la livraison, le fioul provoque des à-coups
de trésorerie importants.
Le fioul est l’énergie dont les frais d’entretien
sont les plus élevés (supérieurs de 30 à
50 % par rapport au gaz), une mauvaise combustion du fioul encrassant
fortement les éléments de chaudière ainsi que
les conduits de cheminée (imbrûlés, suies…).
III
. La polyvalence :
Les énergies ne sont pas toutes égales face aux différents
usages que nous pouvons en faire. Ainsi, l’électricité,
le gaz naturel et le propane sont les seules énergies permettant
les 3 usages, à savoir le chauffage, l’eau chaude sanitaire
et la cuisson.
Seul le gaz propose, en outre, un vrai confort de cuisson reconnu
par l’ensemble des professionnels du secteur et les ménagères
averties, puisqu’il permet de mijoter des plats quand on a
le temps, ou de faire des grillades vite saisies lorsque l’on
est pressé…
IV . La réversibilité
:
Les systèmes à chauffage central vous permettront
sans investissement important de changer d’énergie
facilement (fioul, propane, gaz naturel, bois) simplement en modifiant
ou en investissant sur une nouvelle chaudière ou un simple
brûleur.
Le choix de l’énergie électrique est quant à
lui irréversible, car toute alternative (en dehors de la
cheminée d’agrément) passera par l’investissement
d’une installation complète comme pour une installation
neuve.
La loi sur l’air publiée en 1999 demande la mise en
place d’équipements, ou de dispositions, permettant
la réversibilité simple et rapide du système
de chauffage et eau chaude sanitaire ; le décret d’application
n’étant pas encore publié, rien n’est
imposé pour le moment.
Cependant il existe déjà un certain nombre de textes
qui, de par leur application, ont un effet sur les économies
d’énergie et la réduction des gaz à effet
de serre, et influencent d’ores et déjà nos
comportements et les pratiques en matière de construction
: RT 2000 (réglementation thermique), transposition en droit
français de la Directive Performance Energétique des
Bâtiments…
Par ailleurs, l’évolution continuelle des textes consolide
cette tendance : Loi d’orientation sur l’énergie,
Plan Climat, RT 2005…
Vous trouverez ci-dessous quelques exemples de coûts d’investissement
et d’exploitation selon les énergies utilisées
et les matériels en place.
LE
DEVELOPPEMENT DURABLE
Joindre le confort aux économies d’énergie et
au respect de l’environnement :
Un pari qui se gagne !
Ce que vous devez savoir :
Réaliser des économies d’énergie, c’est
diminuer son budget annuel d’énergie de chauffage.
Dans le cas d’un système de boucle à eau chaude,
il est pratiquement toujours possible, moyennant un léger
investissement, de réduire sa consommation d’énergie.
Outre les économies d’énergie qui en découleront,
vous y gagnerez en confort.
L’impact des énergies
sur l’environnement
Chaque installation de chauffage et eau chaude sanitaire, en fonction
de son usage et de sa performance, a un impact plus ou moins important
sur notre environnement.
Différents indicateurs simples peuvent être mis en
avant en fonction des énergies consommées :
L’énergie primaire : cette notion, mise en avant dans
la réglementation thermique RT 2000, permet de connaître
l’équivalent en énergie primaire utilisée
pour produire 1 kWh d’énergie disponible à l’alimentation
du générateur.
En France, et selon la RT 2000 (réglementation thermique),
le chiffre est de 1 pour 1 pour les énergies fossiles fioul,
gaz naturel et gaz propane et de 2,58 kWh pour 1 kWh électrique
: en moyenne et compte tenu du bouquet énergétique
de production de l’énergie électrique (centrales
thermo-nucléaires, barrages, centrales thermiques, éoliennes…),
ce ratio est bon mais d’autres pays européens vont
vers des valeurs de 3,5 à 4.
Ce ratio tend vers 0 pour l’utilisation des Energies Renouvelables
et le solaire en particulier.
Le CO2 : la combustion du carbone produit du CO2 dont la quantité
dépend du contenu carbone de l’énergie utilisée.
Pour le bois/charbon, c’est de l’ordre de 400 g CO2/kWh
Pour le fioul domestique, c’est de l’ordre de 250 g
CO2/kWh
Pour le gaz naturel et le gaz propane, entre 200 et 220 g CO2/kWh
Pour le soleil : 0 g CO2/kWh
Pour l’énergie électrique, cela dépend
du type de production et d’utilisation :
En moyenne en France pour un usage courant et réparti sur
l’année, c’est de l’ordre de 80 à
90 g CO2/kWh.
Pour un usage chauffage électrique, sur la période
hivernale avec des appoints assurés par centrale thermique,
c’est de l’ordre de 220 à 240 g CO2/kWh avec
des pointes à 500 - 600 g CO2/kWh.
Les déchets radio-actifs (DRA) : ils sont essentiellement
dus à la fission dans les centrales thermonucléaires
et donc à la production d’électricité.
En moyenne, les DRA sont limités à 0,05 g/kWh (1 kg/an
de DRA à stocker pour plusieurs siècles pour le confort
d’une maison en tout électrique consommant 20 000 kWh/an).
D’autres polluants NOX, CO, SO2 impactent sur l’environnement
(pluies acides), mais les matériels modernes contribuent
aujourd’hui à des rejets très limités.
Le solaire
L’énergie solaire est disponible partout en France
et son utilisation permet d’améliorer la performance
énergétique du bâtiment. C’est une énergie
naturelle et renouvelable sans rejet de CO2 et sans impact sur notre
environnement.
La baie vitrée orientée au sud est sûrement
le meilleur capteur solaire connu. Lors de la construction, le choix
des baies vitrées (orientation, surface, type) a un impact
fort sur le bilan thermique de votre projet, mais également
sur la lumière naturelle et sur votre confort. Les baies
vitrées doivent être associées à une
protection thermique et solaire qui réduira les déperditions
la nuit et vous protégera d’un apport excessif en été.
La production d’eau chaude solaire est en fort développement
et permet d’assurer près de 50 % des besoins (en région
parisienne, 4 m² de capteurs solaires orientés au sud
et inclinés à 45° assurent 85 % du besoin d’une
famille en été et 20 à 30 % en hiver).
L’appoint de chaleur assuré par une chaudière
gaz ou fioul est le complément idéal, d’autant
qu’elle assure en parallèle le chauffage.
L’ADEME, avec le Plan Soleil et l’appui d’un matériel
certifié et mis en oeuvre par des entreprises qualifiées
QUALISOL, participe au financement partiel de votre chauffe eau
solaire (CESI). Les réductions d’impôts et les
économies d’exploitation contribuent également
à financer cet investissement qui est un geste citoyen fort
vers le développement durable.
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L’isolation :
Identifier et connaître les principaux points de déperdition
thermique dans l’habitat :
la toiture représente 30 % des déperditions, les murs
16 %, les fenêtres et portes 13 %, les ponts thermiques 5
% et le renouvellement d’air 20 %.
Isoler avec des isolants adaptés : certifiés ACERMI
- Murs : polystyrène expansé 80 mm (résistance
thermique 2 à 2,4) (prix indicatif de 8 € à 10
€ le m²(1)).
- Combles : laine de verre ou laine de roche 160 à 240 mm
d’épaisseur (résistance thermique 5) (prix indicatif
de 13 € à 21 € le m²(1)).
Attention, des murs épais ne sont pas synonymes de bonne
isolation. Pour exemple : un mur en pierres très épais
a une mauvaise performance isolante.
Ex : 4 cm de laine de verre = 140 cm de béton
Dans le schéma ci-dessous, vous trouverez les économies
d’énergie selon le niveau d’isolation atteint.
(RT = Réglementation thermique.
La réglementation thermique s’est considérablement
renforcée en 10 ans, les habitations à la norme RT
de 1989 possèdent donc un niveau d’isolation que l’on
peut renforcer).
La ventilation de l’habitat
:
Optimiser la ventilation de son habitation, c’est réduire
les pertes thermiques tout en garantissant une ventilation idéale
de l’habitat et donc d’une bonne qualité de vie.
Le renouvellement d’air, c’est la ventilation. Elle
permet de générer de l’air neuf dans les espaces
de vie de la maison. Elle élimine les pollutions, les odeurs,
l’humidité. Elle contribue donc à la pérennité
du bâti et améliore l’air que vous respirez.
Ce que vous devez savoir :
Il existe deux types de ventilation :
- La ventilation mécanique contrôlée (VMC) et
la ventilation hygroréglable.
- La ventilation hygroréglable, à l’inverse
de la ventilation mécanique, réagit à l’humidité
ambiante et se déclenche automatiquement lorsque le besoin
s’en fait sentir.
Passer d’une ventilation naturelle non optimisée à
une ventilation optimisée induit des économies d’énergie
non négligeables tout en assainissant l’air ambiant.
Le thermostat
d’ambiance et robinet thermostatique :
Pourquoi chauffer son habitation à une température
de confort lorsque l’on est absent ?
Le thermostat d’ambiance, facilement programmable, vous permet
de moduler la température intérieure de votre habitation
selon votre rythme de vie (prix unitaire moyen, pose comprise :
160 € TTC(1)).
Ce que vous devez savoir :
Il vaut mieux réduire la température pendant votre
absence, plutôt que de couper la chaudière, car la
consommation d’énergie nécessaire lors de la
remise en route pour atteindre la température de confort
est dès lors plus importante.
Une baisse de 2 à 3 °C la nuit contribue fortement à
la réduction de consommation de chauffage et améliore
le sommeil.
Le type de chaudière ou générateur :
Ce que vous devez savoir :
Toutes les chaudières n’ont pas le même rendement,
un changement de chaudière dans le cas d’une rénovation
peut vous permettre de réaliser rapidement des économies
d’énergies et de diminuer les rejets de combustion.
Vous obtenez des gains importants dès que vous travaillez
en basse température, car vous limitez les pertes par les
fumées tout en améliorant le confort dans l’habitat
par simple diminution des écarts de température.
Economie d’énergie réalisée en passant
d’une chaudière haut rendement à une chaudière
basse température ou à condensation. |
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(1) : Les informations et les
prix (basés sur des relevés de marché) contenus
dans ce document sont susceptibles d’évoluer, et sont
fonction des marques choisies, des prestataires sollicités
et de la réglementation applicable. Ils sont donnés
à titre indicatif et n’engagent pas la responsabilité
de Primagaz.
(2) : Les règles d’implantation de l’évacuation
(par cheminée ou par ventouse) sont déterminées
par une réglementation précise. Renseignez-vous auprès
de votre installateur.
Vous pouvez également consulter les sites internet suivants
: www.ademe.fr, www.ffbatiment.fr, www.ucf.fr, www.synasav.fr, www.capeb.fr.
Nous vous invitons à vous renseigner auprès des organismes
cités et/ou de vos interlocuteurs habituels.
Pour plus de renseignements, ou si vous souhaitez entrer en contact
avec un conseiller énergie Primagaz, contactez-nous à
chauffage@primagaz.fr.
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