Najac, de caractère Aveyronnais.
Ce promontoire du Rouergue est occupée depuis l'époque Gallo-Romaine. Un château-fort est déjà attesté au XI° siècle ; il servira de base au château construit au XII° siècle par Bertrand de Saint Gilles,  
fils de Raimond IV, comte de Toulouse, dont il reste la tour carrée.

En 1249, à la mort du Comte Raimond VII, son gendre Alphonse de Poitiers, frère du roi St Louis, lui succède et la région, avec Najac, se soulève pendant quelques mois. Alphonse de Poitiers tient à impressionner les dernières résistances Cathares en modifiant le château et en faisant bâtir l'église Saint jean-l'évangéliste (première église gothique de l'Aveyron) par des prisonniers cathares. Najac devient alors siège de la sénéchaussée du Rouergue.
De 1253 à 1263, les défenses du château sont renforcées, les murailles dépassent de loin les standards de l'époque et tous les stratagèmes imaginables sont mis en place pour faire de ce château une place imprenable, dont les archères qui détiennent un record mondial de hauteur avec 6m80 !. Le donjon, haut de trente huit mètres, trône à deux cents mètres au-dessus de l'Aveyron.

Au XVII°, éclate la révolte des Croquants initiée par Bernard Calmels elle s'étend de Najac à Villefranche de Rouergue. Les croquants iront jusqu'à occuper le château de Najac. Ils en seront chassés par le comte de Noailles, gouverneur de Najac, sur ordre de Mazarin. Bernard Calmels sera capturé à Najac et sa tête plantée sur une pique et exposée à Marcillac, sa terre natale. Les croquants seront arrêtes et condamnés à mort.
Pendant la révolution, le château devient une carrière pour les habitations du village. C'est une tragédie qui le sauvera de la ruine totale : en effet, un accident tue trois ouvriers et stoppe les travaux de démolition.
En 1885, le phylloxéra s'abat sur la production viticole de Najac et fait totalement disparaître un cru très réputé.Il ne reste plus que les murets construits par les habitants pour retenir les vignes sur les pentes de la vallée de l'Aveyron.
Aujourd'hui, deux producteurs tentent de retrouver cette tradition.
Ce petit coin du Rouergue est un terroir riche ; en plus des salaisons et de l'astet Najacois, on peut y trouver le veau d'Aveyron et du ségala, veau label rouge élevé sous la mère.Au printemps, on y trouve également beaucoup de "repounchous", asperge sauvage qui pousse sur les talus et dans les haies, et que tout bon aveyronnais ne saura confondre avec le tamier. Côté fromages, il y a bien sûr le cabécou et, pour finir, la fouace du Rouergue, la fameuse croquande et le gâteau à la broche.. Et plus encore sur le site du pays de Villefranche de Rouergue.

La Fouace du Rouergue : 1Kg de farine, 25g de levain par kilo, 300g de beurre frais, 8 œufs, 400g de sure, eau de fleur d'oranger, un peu de sel et un verre de lait.
Mélanger le tout et pétrir pendant une demi-heure (une fois travaillée, la pâte doit libérer une bulle d'air)
envellopper la pâte dans un torchon et laisser reposer toute la nuit.
Le lendemain, donner à la pâte une forme de couronne. Mettre au four et la sortir dès que la croûte apparaît craquelée et bien dorée.
Battre un blanc d'oeuf en neige, parfumer d'eau de fleur d'oranger et badigeonner la fouace avec un pinceau.
Astet Najacois : Pour 10 personnes : 1 rôti de porc de 2 Kg, ail et persil hachés, sel et poivre, crépine de porc.
Faire deux entailles dans la longueur du roti. Préparer une farce avec l'ail, le persil le sel et le poivre. Garnir les deux entailles de cette farce.
Envellopper le roti dans la crépine. Ficeler et déposer dans un plat laisser au frigo au moins trois jours (maximum 5 jours)
Cuire environ 1h30
Croquande : 400g de farine, 80g de sucre, 1 sachet de sucre vanillé, 1/3 de sachet de levure, environ 100g de beurre , 1 cuil. À soupe de fleur d'oranger, 3 œufs, amandes
Faire fondre le beurre. Battre les œufs avec le sucre et une pincée de sel . Malaxer la farine, le sucre et le sucre vanillé préalablement mélangés au beurre tout en y ajoutant 1/3 de sachet de levure et la fleur d'oranger. Mélanger le tout. Faire une boule et étaler la pâte. Saupoudrer d'amandes. laisser cuire 20 mn thermostat 5 (150°C). La croquande doit être bien dorée.

Najac (Aveyron)

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Accès au départ (depuis Toulouse) :