LES COLLECTEURS
Comme les gouttières, les collecteurs se choisissent en fonction
de la surface de la toiture, mais aussi du nombre de sorties latérales
souhaitées (jusqu’à 3), du diamètre des
tuyaux de descente et de la capacité du réservoir qui
recueillera l’eau.
D’autres critères pourront aussi influencer votre choix
comme la facilité d’entretien (manuel par démontage
ou automatique), la position été/hiver et la possibilité
de servir également de trop-plein.
Les collecteurs de gouttière filtrent l’eau
récupérée dans les gouttières et acheminée
par les tuyaux de descente jusqu’à la cuve. L’eau
est ainsi préservée des salissures tombant sur le toit
(feuilles, brindilles, insectes...) qui la troublent et lui donnent
une odeur, par macération.
Ils s’installent sur la plupart
des diamètres de gouttières existants et permettent
d’évacuer l’eau jusqu’au réservoir.
Un système de filtration interne plus ou moins sophistiqué
préserve l’eau de pluie récupérée
des saletés qui ruissellent du toit : feuilles, brindilles,
insectes...
Les collecteurs peuvent être utilisés comme trop-pleins
automatiques.
7)
LE STOCKAGE DE L'EAU
Le choix de votre réservoir ou cuve de stockage de l’eau
de pluie récupérée se fera en fonction de 2
éléments :
Le volume d’eau de pluie que vous voulez utiliser :
Nous avons choisi de nommer réservoir les
récupérateurs d’eau de pluie qui se situent
à côté de la gouttière (en aérien)
ou en sous-sol et cuve, ceux qui sont enterrés et correspondent
à une plus grande capacité.
la place dont vous disposez :
• si vos besoins sont inférieurs à 500 l, un
réservoir extérieur sera suffisant ;
• si vos besoins sont supérieurs à 500 l, vous
aurez le choix entre un réservoir extérieur, un réservoir
intérieur ou une cuve à enterrer.
Ces deux derniers sont plus pratiques puisqu’ils sont placés
hors gel et ne devront pas être vidangés en hiver contrairement
au réservoir aérien extérieur.
LES RÉSERVOIRS EXTÉRIEURS
Leur choix se fera en fonction du volume d’eau pluviale que
vous voulez récupérer et de la place dont vous disposez.
Si votre réservoir est trop grand, il ne sera pas rentable.
Si le niveau d’eau n’atteint pas une hauteur minimum,
l’eau ne sera pas renouvelée. S’il est trop petit,
votre réserve d’eau sera vite épuisée.
Vous pouvez cependant placer plusieurs réservoirs en série
grâce à un set de jumelage.
• Les cuves placées
en extérieur doivent être vidées en hiver.
En effet, la formation de glace pourrait les endommager irrémédiablement.
Par contre, les cuves enterrées ou mises en cave peuvent
être utilisées toute l’année sans problème.
• Les cuves doivent être posées sur un sol plan.
• Il est conseillé de ne pas relier la descente de
gouttière directement à une cuve, intercalez toujours
un collecteur de gouttière qui filtrera les saletés
et préservera la propreté de l’eau dans votre
cuve.
LES CUVES À ENTERRER
Les réservoirs à enterrer à l’extérieur
bénéficient d’une très grande capacité
et peuvent alimenter la maison ou ne servir que pour une utilisation
dans le jardin.
Il est conseillé de construire la citerne en béton,
car ce dernier permet de neutraliser l’acidité naturelle
de l’eau de pluie. Une eau acide corrode les canalisations
métalliques ! Dans tous les cas, éviter les citernes
en plastique ou en métal. La citerne pourra être préfabriquée
(volume de 1,5 à 15 m3) ou construite sur place par coffrage.
La citerne sera autant que possible divisée en deux compartiments,
le plus petit (10 à 20% du volume total) servant de décanteur
avant déversement dans le grand compartiment.
Le groupe hydrophore puisera l’eau dans le fond du grand compartiment.
La citerne devra être munie d’une ouverture suffisamment
grande pour permettre d’y pénétrer (trou d’homme/chambre
de visite). Un trop plein doit permettre d’évacuer
l’eau excédentaire.
Placer de préférence
la citerne à côté de la maison, à 3 mètres
des fondations ou dans une cave en veillant à la stabilité
de l’édifice.
LES ACCESSOIRES DE LA CITERNE
a ) Le groupe hydrophore (pompe)
Le groupe hydrophore pompe l’eau hors de la citerne et l’envoie
dans les canalisations. Cette pompe est munie d’un réservoir
tampon (20 à 300 litres). Dès que le réservoir
est vide, la pompe se met en marche. La puissance nécessaire
pour la pompe (de 0,45 à 2,25 kW) dépendra de l’utilisation
nécessaire. La pompe devra être placée à
l’abri du gel. Attention, aucun raccordement direct avec l’eau
de distribution n’est admis.
b ) Les filtres
On place un filtre dit primaire avant l’entrée de l’eau
dans la citerne afin d’éviter que des feuilles ou de
petits animaux tels que rats, souris, grenouilles, ne tombent dans
la citerne. A la sortie du groupe hydrophore, on placera un filtre
d’au moins 20 micromètres pour retenir les particules
fines. Attention, il faut veiller à nettoyer régulièrement
les filtres.
c ) L’aérateur
Une aération de l’eau, à l’aide d’un
compresseur d’air pour étang, évite les éventuels
problèmes d’odeurs de la citerne ! L’aération
empêche la dégradation anaérobie de la matière
organique.
ENTRETIEN ET DIFFICULTÉS
Idéalement, la citerne sera vidangée et nettoyée
chaque année ou à tout le moins tout les 3 ou 4 ans.
Les gouttières seront nettoyées régulièrement
afin de parer à l’accumulation de feuilles ou de boue.
La vidange consiste à pomper ou à laisser s’écouler
l’eau par le robinet et, si nécessaire, à faire
aspirer le fond vaseux par un camion-citerne de vidange. Surtout,
ne pas désinfecter, c’est inutile et dangereux pour
la qualité de l’eau. Le(s) filtre(s) primaire(s) devra(ont)
être lavé(s) très régulièrement.
Au cas où l’eau dégagerait une mauvaise odeur,
vérifier les filtres primaires, nettoyer les corniches, aérer
l’eau dans la citerne.
8) COÛT
Le placement d’une citerne d’eau de pluie peut coûter
de 250 à 1250 €. Le groupe hydrophore coûte de
100 à 600 € selon sa puissance et sa qualité.
Le filtre de 20 micromètres revient à 750 €.
L’amortissement de cet investissement se compte tant sur l’économie
d’eau de distribution que sur l’économie éventuelle
d’adoucisseur, de détergents et savons, l’augmentation
de la longévité des appareils dotés d’une
résistance chauffante (diminution de l’entartrage).
Exemples de prix (2006) :
ici (Symbiose) 4.800 L : 2.868 € hors transport
ou ici (Leroy merlin) 4.500 L : 3.390 € hors transport
devis les eaux du midi (2006):
Cuve béton armé maille dramix capacité 5 m3
Filtre complet 5µ (regard EP)
Filtre complet avec cartouche 1µ
Station de pompage avec bac de disconnection auto Golden N 1 Crépine
avec clapet de pied
Clapet Anti Retour 100 mm de diamètre
Kit Plomberie
Carbofiltration
cartouches
Transport
TOTAL GENERAL LIVRE HT € non déchargé et non
posé 5 762,00 €
TVA à 19,6% (Habitation de + de 2 ans TVA à 5,5%)
1 129,35 €
TOTAL GENERAL TTC € 6 891,35 €
AIDE FINANCIÈRE
Récemment, la loi sur l’eau et les milieux aquatiques
a été votée par l’Assemblée nationale
en première lecture (30 mai 2006). Début mai, les
députés ont fait ajouter à cette loi, un amendement
qui apportera des avantages importants pour les particuliers qui
équiperont leur maison d’un système de récupération
de l’eau pluviale.
A l’image des aides existantes pour les installations de chauffe-eau
et chauffage solaires, l’installation de systèmes de
récupération des eaux de pluie est encouragée
par le moyen d’un crédit d’impôt de 40%
pour un plafond de dépenses de 5000 €. Le crédit
d’impôt sera accessible pour tout système installé
à partir du 1er janvier 2007.
«1. L’installation par un contribuable à
son domicile situé en France, y compris ses dépendances,
d’un système de récupération et de traitement
des eaux pluviales ouvre droit à un crédit d’impôt.
Il s’applique aux coûts des équipements de récupération
et de traitement des eaux ainsi que des travaux nécessités
pour leur installation.»
«4. Pour une même résidence, le crédit
d’impôt est égal à 40% du montant des
équipements neufs et des travaux réalisés pour
l’installation du système de récupération
et traitement des eaux pluviales pris en compte dans la limite de
5 000 euros, pour la période du 1er janvier 2007 au 31 décembre
2011»
9) LA DISTRIBUTION
DE L'EAU
L’acheminement ou la distribution de l’eau vers les
points d’utilisation se fera grâce à une pompe
pour l’eau de pluie récupérée ou puisée.
Cette utilisation sera-t-elle externe (jardin, lavage de voiture...)
?
Domestique (toilettes, lave-linge...) ? Ou les deux à la
fois ?
La réponse est capitale avant d’acquérir votre
pompe, de même que le nombre de points d’eau à
alimenter.
Il est donc nécessaire de connaître l’usage et
le nombre de points d’eau à alimenter.
LES POMPES D’ASPIRATION
Avant tout autre critère, une pompe se choisit ses performances.
Pour cela, il faut connaître la pression utile et le débit
nécessaire.
• Connaître la pression
utile :
La hauteur de relevage, c’est-à-dire la hauteur entre
le niveau de l’eau et le point d’utilisation le plus
haut + 10% de la longueur du tuyau entre la pompe et la sortie de
l’eau vous donnera la pression utile.
Exemple : Vous devez relever l’eau de 3 mètres et la
longueur de votre tuyau est de 34 mètres. La pression utile
sera de : 3 + 3,40 (10% de 34) = 6,4 bars.
• Connaître le débit nécessaire :
Pour connaître le débit nécessaire, additionnez
le débit de chaque point d’eau.
Par exemple : 3 points d’eau ont un débit respectif
de 1 m3, 1 m3, et 0,8 m3. Le débit nécessaire est
de 2,8 m3.
Conseils
Lors de la première mise en marche de votre pompe, remplissez
impérativement d’eau le corps de la pompe et le tuyau
d’aspiration.
QU’EST-CE QUE L’AUTO-AMORÇAGE
?
Cette technique, mise en place dès la première mise
en marche effectuée, c’est-à-dire après
le remplissage en eau du corps de pompe et du tuyau d’aspiration,
permet à votre pompe d’être amorcée en
permanence grâce à un clapet anti-retour qui maintient
l’eau dans le tuyau. Il se place près de la crépine
d’aspiration.
LES PRINCIPAUX ACCESSOIRES
COMPLÉMENTAIRES
• Système de sécurité du manque d’eau
Ce système évite le déclenchement de votre
pompe lorsqu’il n’y a pas d’eau. Si tel était
le cas, votre pompe risquerait d’être endommagée.
• Le kit d’expansion, idéal pour les pompes automatiques
C’est une petite réserve d’eau (d’environ
100 ml) qui évite la mise en marche inutile de votre pompe.
Ainsi, lorsque vous n’avez besoin que d’une toute petite
quantité d’eau ou lorsque votre robinet fuit, l’eau
est prélevée automatiquement du kit d’expansion.
Ce système en réduisant la fréquence de démarrage
de votre pompe prolonge sa durée de vie.
• Système de déclenchement automatique
Ce type de produit permet la mise en marche et l’arrêt
automatique de votre pompe en fonction des variations de pression.
L’ouverture d’un robinet provoque une chute de la pression
dans l’installation.
Lorsque la pression, préalablement réglée,
est atteinte, la pompe démarre. Une fois le robinet refermé,
la pression de l’installation augmente. Lorsque la pression
maximum est atteinte, le système arrête la pompe.
10) RÉCUPÉRATION
DE L’EAU DE PLUIE ET ARROSAGE INTÉGRÉ
L’UTILISATION
L’utilisation la plus courante de l’eau de pluie récupérée
est celle de l’arrosage des plantes, une utilisation tout
à fait judicieuse car l’eau de pluie contient naturellement
des matières premières et des oligo-éléments
contenus dans les engrais et fertilisants du commerce et ce, sans
additifs !
L’arrosage intégré avec de l’eau de pluie
vous fait donc économiser eau et engrais !
Vous utiliserez l’arrosage
goutte à goutte ou l’arrosage enterré selon
la nature de vos plantations ou mixerez les 2 solutions.
L’ARROSAGE GOUTTE
À GOUTTE
L’arrosage goutte à goutte vous permet d’arroser
très précisément vos plantes potagères,
vos rangées de légumes, vos plantes d’ornement,
vos parterres de fleurs, vos balcons et même les plantes en
pots de votre maison...
Avec ce système d’arrosage,
vous offrez à vos plantes la quantité d’eau
vraiment nécessaire en fonction du climat, de la saison et
du terrain.
Vous utilisez donc moins d’eau et n’en gaspillez plus.
Cette économie se traduit par une réduction de votre
facture d’eau pouvant aller jusqu’à-40% !
Gain de temps : vous n’avez plus aucune manipulation à
réaliser.
Ce type d’installation peut être raccordé à
un programmateur. L’arrosage en sera donc entièrement
automatisé et pourra fonctionner même pendant votre
absence.
C’est un simple jeu d’assemblage et de positionnement
des goutteurs et des arroseurs en fonction des besoins de vos plantes.
Pas de tranchées ni d’outils spécifiques pour
la mise en place du système.
L’ARROSAGE ENTERRÉ
Une telle installation est composée de tuyaux enterrés
qui alimentent des arroseurs. Commander l’arrosage ou l’arrêter
se fait par des électrovannes, pouvant être commandées
elles-mêmes par un programmateur automatique.
Ce système permet d’arroser uniformément la
totalité ou certaines surfaces de votre jardin.
Vous avez le choix entre 4 types
d’arroseurs :
• Tuyère fixe : arroseur à jet fixe (rayon d’arrosage
2 à 4,50 m).
• Tuyère escamotable : à jet fixe également
mais rétractable
• turbine : arroseur escamotable à jet tournant (rayon
d’arrosage 5 à 13 m).
• Arroseur à batteur : de fonctionnement identique
à celui des turbines mais pour l’arrosage d’une
surface d’un rayon supérieur à 13 m.
Vous maîtrisez l’eau
que vous offrez à vos plantes et ne leur donnez que la quantité
nécessaire. Moins d’eau utilisée, moins de gaspillage,
c’est une facture d’eau réduite.
En dotant votre système d’arrosage enterré d’un
programmateur, votre installation devient totalement autonome.
Quel gain de temps !
En arrosant régulièrement, uniformément et
avec une bonne quantité d’eau votre jardin, vous maintenez
votre terrain bien oxygéné et favorisez la bonne santé
de vos plantes.
L’installation est très discrète.
A la fin du cycle d’arrosage, les arroseurs disparaissent
en s’enfonçant dans la pelouse.
Conseils
Avant l’hiver, veillez à déconnecter l’installation
de l’arrivée d’eau. En effet, le gel pourrait
l’endommager gravement.
En cas d’alimentation de l’installation d’arrosage
enterré par une pompe, du sable s’infiltre parfois
dans les conduites d’eau et vient gêner le bon fonctionnement
des arroseurs.
Pensez à équiper votre pompe d’un filtre anti-sable.
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