Assainissement

Durée prévue : 3 jours
Durée réelle : 1 jour

Budget prévu : 4.230 €
Budget réel : 3.700 € (d'après devis)
Sites utiles :
Directions régionales et départementales des affaires sanitaires et sociales de Midi-Pyrénées, Société canadienne d'hypothèque et de logement, Et le très bon travail de la communauté de communes de Billom Saint Dier en Auvergne

Pour ma part, après avoir pris des informations auprès du syndicat des eaux de La Barousse (très compétents) il me faut installer un filtre à sable vertical drainé de 20 m² en sortie d'une fosse toutes eaux de 3000 L.
C'est quelque chose d'assez technique et je préfère que le terrassier le fasse.
Le vendeur du terrain c'est engagé par écrit lors de la demande du CU, à installer un drain qui raccordera mon installation a un fossé qui lui appartient. Ce drain me servira d'exutoire et je n'aurais pas d'autorisation de rejet à demander à la mairie ou à la préfecture puisque mes effluents ne seront pas rejetés sur le domaine public.

Désolé, l'entrepreneur est allé tellement vite que je n'ai pas eu le temps de prendre des photos des différentes étapes.
On peut quand même voir les attentes pour l'arrivée des eaux vannes, des eaux usées vers le bac a graisse et la sortie de la ventilation
Plus loin, on aperçoit les regards de la fosse, du bac a graisse et du lit de sable filtrant de 20 m²
Cliquer sur les images pour mieux les voir

Fiche Technique

1) Avant de réaliser un assainissement individuel :
Un dossier est à retirer et à déposer en mairie. Un minimum de renseignements est à rassembler :
* Indiquer sur le plan de masse,
la surface et l’emplacement du terrain réservé à l’assainissement
Topographie du terrain (terrain plat, en pente)
La nature du sol de 0,50 cm à 1 m de profondeur , perméabilité du sol
Présence ou non d’une nappe d’eau souterraine
Si le terrain est inondable
Alimentation en eau potable (communale ou privée)
Existe-t-il un captage d’eau potable à proximité ?
Nombre de pièces principales, nombre d’usagers
Existe-t-il un schéma directeur d’assainissement sur la commune ?
La filière choisie et la capacité des différents appareils à mettre en place

Une installation d’assainissement individuel comprend deux parties :
1- Le pré traitement de l’effluent
Fosse septique toutes eaux (3m³ pour 5 pièces + 1m³ par pièce supplémentaire ) ou autre
2 - Le traitement et rejet de l’effluent (après étude du sol)
· sol filtrant et perméable : Épandage souterrain à faible profondeur : 15-20 mètres de drains par pièce (conseillé)
· sol calcaire et moyennement perméable : épandage souterrain sur sol reconstitué 15-20 mètres de drains par pièce ou lit filtrant non drainé : 5m² par pièce principale avec un minimum de 20 m²
· sol à dominante sableuse : lit d’épandage à faible profondeur
· sol argileux, peu perméable : lit filtrant drainé ou filtre à sable drainé : 5m² par pièce principale avec un minimum de 20 m² (l’exutoire doit être prévu)
· cas particulier : sol rocheux, inondable, présence d’une nappe phréatique : obligation d'un tertre d’infiltration

N’oubliez pas que :
- rejet interdit dans puits perdu ou désaffecté
- rejet exceptionnel vers milieu hydraulique superficiel (ruisseau, fossé ou égout pluvial)
- dérogation préfectorale pour un rejet en puits d’infiltration
- Les eaux de pluie ne doivent en aucun cas être mélangées aux eaux usées , même dans l’épandage souterrain

Quelques principes qu’il ne faut pas oublier :
L’assainissement des eaux usées est obligatoire. S’il existe un réseau d’eaux usées domestiques le raccordement est obligatoire, sinon les maisons non raccordées doivent être dotées d’un assainissement autonome.
Le traitement des eaux usées est alors assuré par le sol.
Réseau d’eaux usées domestiques (égout communal) : en principe l’égout communal ne peut recevoir des eaux usées que s’il est muni d’une station d’épuration des eaux usées. S’il s’ agit d’un réseau recevant des eaux pluviales il est interdit d’y rejeter des eaux usées sans traitement complet des effluents.

2) La fosse septique toutes eaux
Ce n’est pas un appareil qui traite les eaux usées mais qui les liquéfie ; 70 à 80% de la pollution qui y est entrée en ressort ! Pour les fosses toutes eaux, toutes les eaux usées doivent y être raccordées mais surtout pas les eaux de pluie ! ! Les eaux de pluie ne doivent en aucun cas être mélangées aux eaux usées, même dans l’épandage souterrain !
Il faut vérifier lors de la pose le sens de la fosse pour que l’arrivée et le départ soient bien disposés.
La fosse doit être accessible facilement pour toutes les opérations de contrôle (fonctionnement ou vidange) la vidange doit s’effectuer tous les trois ou quatre ans, avec remise en eau de la fosse avant réutilisation. La sortie de la fosse est raccordée à un regard qui permet d’observer la nature de l’eau en sortie et de vérifier ainsi que la fosse n’est pas pleine de matières décantées. Si c’était le cas, le moment de la vidange serait venu.
L’entreprise de vidange doit fournir une attestation précisant la date, le volume et le lieu de dépôt.
À mesure que les eaux usées de la maison entrent dans la fosse septique, leur débit est ralenti, de sorte que les solides les plus lourds se déposent au fond et les matières plus légères flottent à la surface (voir la figure 2). Les solides accumulés au fond de la fosse s’appellent les « boues », et les solides plus légers (graisses et gras) qui s’agglutinent en surface forment des couches flottantes appelées « écume ». Les bactéries anaérobies, toujours présentes dans les eaux usées, digèrent une partie des solides organiques qui se trouvent dans la fosse. Les eaux usées clarifiées du milieu de la fosse se déplacent vers le champ d’épuration afin d’y subir un second traitement dans la couche de sol.


Figure 2 : Vue en coupe d'une fosse septique courante avec regards de prélèvement et filtre d’effluent (Source : Éric Brunet, Centre ontarien des eaux usées rurales, Université de Guelph)

La ventilation
La ventilation de la fosse pourra passer par l’intérieur de la maison, mais déboucher directement sur le toit, à bonne distance des fenêtres et balcons. On ne doit pas la raccorder sur le système de VMC, surtout si ce dernier ne fonctionne pas en permanence. En plus de l’évacuation des gaz dus à la fermentation, la ventilation de la fosse évite la surpression créée par l’action de la chasse d’eau.

L’épandage souterrain
A la sortie de la fosse un traitement doit être réalisé, par exemple avec un épandage souterrain (dans le sol naturel ou sol reconstitué) assurant aussi l’évacuation des eaux, ou par un ouvrage filtrant plus élaboré (filtre à sable), avant d’évacuer les eaux traitées. A ce titre une étude du sol avec test de percolation est nécessaire.
Les drains ne doivent pas être placés profondément. Il faut donc faire attention à ne pas avoir à passer avec un véhicule sur cette partie de terrain.
Il est conseillé de ne pas planter d’arbres à proximité, de rester en retrait des terrains voisins.
Il est préférable de réaliser l’épandage souterrain en boucle plutôt qu’en épi, pour éviter tout risque de colmatage des drains et pour un rendement maximum de ceux-ci.
Les eaux de pluie ne doivent en aucun cas être mélangées aux eaux usées dans l’épandage souterrain.
Comment ça marche ?
Les eaux usées partiellement traitées par la fosse septique se déversent dans le champ dépuration. Le champ d’épuration se compose généralement d’un réseau de drains de distribution en plastique déposés dans des tranchées de gravier par-dessus une couche de sol. La couche de sol doit généralement se trouver à au moins 0,7 à 1,2 m au-dessus de la surface de la nappe phréatique ou d’une couche restrictive comme un sous-sol rocheux ou un sol argileux et elle doit posséder une certaine perméabilité (capacité d’absorption). Les eaux usées peuvent se déplacer par gravité entre la fosse septique et les drains de distribution ou, lorsque c’est nécessaire, peuvent être recueillies par une pompe de relevage vers un champ d’épuration surélevé.
Le champ d’épuration est un filtre aménagé à même le sol qui traite l’effluent de la fosse septique à l’aide de processus naturels. Les contaminants présents dans les eaux usées se composent de matières organiques solides et dissoutes (composés du carbone), de substances nutritives (azote et phosphore) et de bactéries et virus nocifs. Une pellicule biologique constituée de bactéries, qu’on appelle le lit bactérien, se forme au fond et sur les parois de chaque tranchée de distribution. C’est dans cette pellicule qu’une large part du traitement se produit. Les bactéries présentes dans le lit bactérien et dans le sol environnant se nourrissent de la matière organique qui se trouve dans les eaux usées et transforment l’azote ammoniacal, une substance toxique pour certaines espèces aquatiques, en nitrate qui est une forme moins toxique d’azote. Les bactéries et virus dangereux présents dans les eaux usées sont pour la plupart éliminés dans le champ d’épuration par filtration, par prédation (consommés par d’autres microbes) et par exposition à l’environnement. Le sol de certains champs d’épuration renferme du fer, de l’aluminium ou du calcium capables d’adsorber le phosphore transporté par les eaux usées. Les bactéries du sol qui se chargent du traitement ont besoin d’oxygène pour agir. C’est pourquoi le champ d’épuration doit être placé dans un sol non saturé par le ruissellement des eaux de surface ou par une nappe phréatique superficielle. Il ne doit pas non plus être asphalté ou recouvert de pavés, d’un patio, d’une remise, etc.

3) Types de champs d'épuration : (illustrations sur ce site)

A Tranchées d'infiltration à faible profondeur
Ce dispositif de traitement sera mis en oeuvre chaque fois que le terrain le permettra (pente du terrain inférieure à 5%, superficie suffisante, perméabilité satisfaisante...).
Après pré-traitement dans la fosse toutes eaux, les effluents septiques sont répartis dans des tranchées d'infiltration à faible profondeur.
Le sol en place est utilisé comme système épurateur et comme moyen dispersant par infiltration de l'eau en fond de tranchée et latéralement. L'évacuation de l'eau s'effectue par infiltration dans le sous-sol.
Mise en oeuvre :
- Creuser des tranchées à fond horizontal de 50 à 70 centimètres de large. La longueur totale des tranchées dépend de la taille de l'habitation et de la perméabilité du sol (réaliser des tranchées courtes quitte à en augmenter le nombre).
La profondeur des tranchées sera voisine de 60 centimètres et n'excédera jamais 1 mètre.
Afin de respecter cette profondeur maximale, on pourra diminuer l'épaisseur de la couche de gravier (20 centimètres au lieu de 30) en augmentant la largeur de la tranchée (70 centimètres au lieu de 50).
- Scarifier les parois et le fond des fouilles au râteau, sur environ 2 centimètres de profondeur. Evacuer les résidus de ratissage en bout de tranchée et éviter tout piétinement ou passage d'engin sur le fond scarifié.
- Mettre en place les différents matériaux, les regards et canalisations.
- Disposer le géotextile sur la surface du gravier en remontant les bords le long des parois verticales.
- Remblayer avec de la terre végétale (ne pas compacter).
Attentions particulières :
- regard de répartition horizontal pour assurer une bonne répartition entre les tranchées.
- tuyaux de raccordement non perforés
- exécution des tranchées au plus près de la surface
- pente des tuyaux d'épandage (0,5 à 1%)
- espacement entre deux tuyaux d'épandage de 1,5 mètres minimum
- bouclage des tuyaux d'épandage avec un regard (ou té de visite)
- mise en place correcte du géotextile

B Tranchées d'infiltration à faible profondeur en terrain en pente
Si la pente du terrain est supérieure à 5% mais inférieure à 10%, la technique des tranchées d'infiltration à faible profondeur en utilisable est disposant les tranchées perpendiculairement à la pente.
Le sol en place est utilisé comme système épurateur. L'évacuation de l'eau s'effectue par infiltration dans le sous-sol.
Mise en oeuvre :
- La réalisation des tranchées s'effectue dans les mêmes conditions que celles réalisées sur terrain plat.
- Un drainage des eaux de ruissellement peut être nécessaire en amont de l'installation d'assainissement.
- Au delà d'une pente de 10%, prévoir l'aménagement de terrasses d'infiltration.

Attentions particulières :
- tranchées d'infiltration perpendiculaires à la pente du terrain
- regard de répartition horizontal pour assurer une bonne répartition entre les tranchées.
- tuyaux de raccordement non perforés
- exécution des tranchées au plus près de la surface
- le départ de chaque tuyau de raccordement est horizontal sur au moins 50 centimètres depuis le regard de répartition
- pente des tuyaux d'épandage (0,5 à 1%)
- espacement entre deux tuyaux d'épandage de 3,5 mètre minimum
- bouclage des tuyaux d'épandage avec un regard (ou té de visite)
- mise en place correcte du géotextile

C Lit d'épandage à faible profondeur
La réalisation de tranchées d'infiltration peut s'avérer difficile par la mauvaise tenue des parois (cas des sols sableux).
Dans ce cas, on peut remplacer les tranchées à faible profondeur par un lit d'épandage à faible profondeur.
Le sol en place est utilisé comme système épurateur. L'évacuation de l'eau s'effectue par infiltration dans le sous-sol, à la fois en fond de fouilles et latéralement.

Mise en oeuvre :
- Réaliser une fouille à fond horizontal d'une profondeur de 60 à 80 centimètres. La surface dépend de la taille de l'habitation et de la perméabilité du sol.
- Scarifier le fond de la fouille au râteau sur environ 2 centimètres de profondeur et éviter tout piétinement ou passage d'engin sur le fond scarifié afin de ne pas compacter la zone d'infiltration.
- Mettre en place les matériaux dans les mêmes conditions que pour les tranchées d'infiltration à faible profondeur.
- Au delà d'une largeur de 5 mètres, il faut répartir les effluents à l'aide de 5 tuyaux d'épandage.

Attentions particulières :
- regard de répartition horizontal pour assurer une bonne répartition entre les tuyaux d'épandage.
- tuyaux de raccordement non perforés
- exécution des tranchées au plus près de la surface
- pente des tuyaux d'épandage (0,5 à 1%)
- espacement entre deux tuyaux d'épandage de 0,5 à 1,5 mètres
- bouclage des tuyaux d'épandage avec un regard (ou té de visite)
- mise en place correcte du géotextile

D Filtre à sable vertical non drainé
Solution généralement utilisée dans le cas d'un sol filtrant très perméable (sol fissuré).
Du sable siliceux lavé mis à la place du sol existant est utilisé comme système épurateur. Sous ce sable, le sous-sol, perméable, est utilisé comme moyen d'évacuation par infiltration.

Mise en oeuvre :
- Réaliser une fouille à fond horizontal de profondeur de 1,1 à 1,6 mètres. La surface dépend de la taille de l'habitation.
- Scarifier le fond de la fouille au râteau sur environ 2 centimètres de profondeur et éviter tout piétinement ou passage d'engin sur le fond scarifié afin de ne pas compacter la zone d'infiltration.
- Si le sous-sol est fissuré, mettre un géotextile ou une géogrille en fond de fouille.
- Mettre en place successivement sur toute la surface de la fouille, le sable lavé (le film imperméable si les parois de la fouille sont en roche fissurée), le gravier, les regards et canalisations.
- Étaler le gravier avec précaution de part et d'autre des canalisations.
- Disposer le géotextile sur la surface du gravier en remontant les bords le long des parois verticales.
- Remblayer avec de la terre végétale (ne pas compacter).

Attentions particulières :
- regard de répartition horizontal pour assurer une bonne répartition entre les tranchées.
- tuyaux de raccordement non perforés
- exécution de la fouille au plus près de la surface
- pente des tuyaux d'épandage (0,5 à 1%)
- espacement entre deux tuyaux d'épandage de 1 mètre et entre tuyaux et bords de fouille de 50 centimètres
- bouclage des tuyaux d'épandage avec un regard (ou té de visite)
- choix des matériaux à mettre en place (granulométrie, épaisseur...)
- mise en place correcte du géotextile et de la géogrille

E Tertre d'infiltration
Solution utilisée lorsque la nappe d'eau souterraine est très proche de la surface du sol.
On réalise un lit filtrant vertical non drainé au-dessus du sol existant. La technique du tertre d'infiltration nécessite généralement un relevage des effluents prétraités si l'habitation n'est pas en surplomb du tertre.

Mise en oeuvre :
- Le tertre repose sur le sol en place (la surface dépend de la taille de l'habitation).
Décaper la couche herbeuse en conservant le maximum de terre végétale. Scarifier le sol au râteau sur environ 2 centimètres de profondeur et éviter tout piétinement ou passage d'engin.
- Possibilité d'utiliser des déblais pour délimiter et stabiliser le pied du tertre.
- Déposer successivement et horizontalement sur toute la surface du tertre, le sable lavé, le gravier, les regards et canalisations.
- Étaler le gravier avec précaution de part et d'autre des canalisations.
- Disposer le géotextile sur la surface du gravier et sur les parois du tertre.
- Prévoir un apport de terre végétale pour le recouvrement (ne pas compacter).

Attentions particulières :
- surface du tertre à sa base et au sommet
- regard de répartition horizontal pour assurer une bonne répartition entre les drains.
- tuyaux de raccordement non perforés
- tuyaux d'épandage horizontaux
- espacement entre deux tuyaux d'épandage (1 mètre) et entre tuyaux et bords du tertre (50 centimètres)
- bouclage des tuyaux d'épandage avec un regard (ou té de visite)
- choix des matériaux à mettre en place (granulométrie, épaisseur...)
- mise en place correcte du géotextile
- angle de talutage le plus faible possible
- poste de relevage adapté

F Lit à massif de sable (ou filtre à sable vertical drainé)
Solution généralement utilisée dans le cas où le sol est très peu perméable.
Du sable siliceux lavé mis à la place du sol existant est utilisé comme système épurateur. Sous ce sable, des tuyaux de drainage (identiques aux tuyaux d'épandage) collectent les effluents filtrés et les évacuent vers le milieu hydraulique superficiel (accord du propriétaire indispensable).

Mise en oeuvre :
- Réaliser une fouille à fond plan horizontal de profondeur 1,2 à 1,7 mètres pour le lit filtrant (la surface dépend de la taille de l'habitation) et pour le tuyau d'évacuation une tranchée avec une pente de 0,5% minimum. Retirer tous les cailloux de gros diamètre.
- Si le terrain est vulnérable (nappe à protéger, sol très fissuré), mettre un film imperméable en fond de fouille du lit filtrant en remontant sur les parois verticales
- Mettre en place regard de collecte, tuyaux de drainage et d'évacuation (afin d'assurer la permanence de l'évacuation des eaux, le tuyau d'évacuation doit se situer au-dessus du niveau des plus hautes eaux).
- Étaler le gravier avec précaution de part et d'autre des canalisations.
- Disposer le géotextile ou la géogrille sur la surface du gravier en remontant les bords le long des parois verticales.
- Déposer successivement sur toute la surface de la fouille le sable lavé, le gravier, les canalisations et regards.
- Étaler le gravier avec précaution de part et d'autre des canalisations.
- Disposer le géotextile sur le gravier en remontant les bords le long des parois verticales.
- Remblayer avec de la terre végétale (ne pas compacter)

Attentions particulières :
- regard de répartition horizontal pour assurer une bonne répartition entre les tuyaux d'épandage.
- tuyaux de raccordement non perforés
- pente des tuyaux d'épandage entre 0,5 et 1%.
- espacement entre deux tuyaux d'épandage (1 mètre) et entre tuyaux et bords de fouille (50 centimètres)
- bouclage des tuyaux d'épandage avec un regard (ou té de visite)
- choix des matériaux à mettre en place (granulométrie, épaisseur...)
- mise en place correcte du géotextile

G Filtre à sable horizontal drainé
Solution utilisée dans le cas où le sol est très peu perméable et où les conditions locales imposent un rejet des eaux traitées à faible profondeur afin de rejoindre un fossé, un ruisseau...
L'eau à traiter parcourt une succession de matériaux de granulométrie décroissante pour être épurée. A l'extrémité aval, un drain collecte les effluents filtrés et les évacue vers le milieu hydraulique superficiel.
Bien que préconisé par la loi, ce dispositif n'est pas conseillé. En effet, les performances épuratoires de ce système ne sont pas optimales.

Mise en oeuvre :
- Réaliser une fouille à fond plan avec une pente régulière de 1% d'une profondeur d'au moins 55 centimètres (la largeur dépend de la taille de l'habitation). Surcreuser une rigole en extrémité aval du filtre. Retirer dans cette rigole tous les cailloux de gros diamètre. Pour le tuyau d'évacuation, réaliser une tranchée avec une pente de 0,5% minimum.
- Si le terrain est vulnérable (nappe à protéger, sol très fissuré), mettre un film imperméable en fond de fouille du lit filtrant en remontant sur les parois verticales
- Mettre en place le gravier 10 - 40 puis poser au-dessus le regard et les canalisations d'épandage.
- Étaler le gravier avec précaution de part et d'autre des canalisations.
- Placer le regard et la canalisation de drainage en fond de rigole.
- Placer le tuyau d'évacuation (afin d'assurer la permanence de l'évacuation des eaux, ce tuyau doit se situer au-dessus du niveau des plus hautes eaux).
- Mettre en place le gravillon 6 - 10 en amont et en aval du filtre, puis le sable lavé 2 - 4 millimètres (il ne doit pas y avoir de gravillons sous le sable).
- Disposer le géotextile sur les matériaux.
- Remblayer avec de la terre végétale (ne pas compacter).

Attentions particulières :
- profondeur de la rigole de collecte (plus basse que le fond de fouille)
- regard de répartition horizontal et bien centré dans la largeur du filtre pour assurer une bonne répartition entre les tuyaux d'épandage.
- pente des tuyaux d'épandage entre 0,5 et 1%.
- obturation des extrémités des tuyaux d'épandage par des bouchons PVC
- choix des matériaux à mettre en place (granulométrie, épaisseur...)
- mise en place correcte du géotextile


4) L'entretien

Que dois-je faire pour que mon installation septique continue de bien fonctionner?

Les regards de prélèvement – Maintenir l’accès à la fosse septique est la première mesure d’entretien régulier qu’il faut prendre. Dans le cas des fosses enterrées, il serait utile de mettre en place des regards de prélèvement sur les ouvertures de la fosse afin de prolonger ces dernières jusqu’à la surface du sol ou près de la surface . Dans l’éventualité où il faudrait accéder à la fosse en hiver, ces regards faciliteront grandement la tâche. Les regards peuvent être faits de plastique ou de béton et doivent être verrouillés pour prévenir toute entrée.
La vidange de la fosse – Avec le temps, les boues s’accumulent au fond de la fosse septique. Si on les laisse s’accumuler, elles finiront par se déverser dans le champ d’épuration et auront tôt fait de boucher les drains de distribution. Quand cela se produit, les eaux usées montent à la surface du sol ou, pire, sont refoulées à l’intérieur de la maison. Non seulement une installation septique obstruée peut être dangereuse pour l’environnement et la santé de votre famille, mais elle entraîne des frais de réparation très onéreux.
Une fosse septique doit généralement être vidangée tous les trois à cinq ans ou lorsque les boues occupent le tiers de son volume de stockage (ce qui doit être déterminé par un spécialiste). La fréquence des vidanges dépendra de la quantité d’eau qu’utilise le ménage (le nombre de personnes occupant la maison) et du volume de la fosse septique.
Vous ne devez ni inspecter ni vidanger vous-même votre fosse septique. Il n’y a pas d’oxygène dans la fosse, et elle contient des gaz nocifs qui peuvent vous tuer en quelques secondes. Lorsque vient le moment de nettoyer ou d’inspecter votre fosse, faites appel à un vidangeur de fosse autorisé.

Le filtre d’effluent – Un filtre d’effluent est un accessoire relativement nouveau pour les fosses septiques. C’est un filtre simple qui, une fois installé à la sortie de la fosse septique, sert à éviter que de grosses particules solides s’échappent de la fosse pour atteindre le champ d’épuration. Un filtre d’effluent peut donc prévenir l’obturation prématurée du champ d’épuration. Il existe de nombreux types de filtre d’effluent dans le commerce; il est donc conseillé de consulter un entrepreneur local pour savoir quel filtre convient le mieux à votre installation. Les filtres d’effluent doivent aussi être nettoyés périodiquement, selon leur type et leurs dimensions ainsi que selon le volume d’eau utilisé par le ménage. Certains modèles de filtre peuvent être équipés d’une alarme qui retentit lorsque celui-ci doit être nettoyé.

Substances à ne pas jeter dans les tuyaux d’évacuation
Étant donné que les installations septiques ont besoin des micro-organismes pour la décomposition des déchets, il est important de ne pas les « empoisonner ». Même une petite quantité de peinture, de solvant, de décapant, de dissolvant de vernis à ongles ou de tout produit de nettoyage évacué ou versé dans les tuyaux peut tuer les bactéries qui décomposent les matières organiques dans les eaux usées.
Les désinfectants ménagers, comme l’eau de Javel et les nettoyeurs de toilette, peuvent être utilisés avec modération sans nuire au bon fonctionnement de l’installation septique; toutefois, l’emploi immodéré des désinfectants peut détruire les bactéries de la fosse septique.
Certains fabricants favorisent l’utilisation de certains produits pour nettoyer ou encore amorcer ou intensifier la digestion des boues. La plupart de ces produits ne sont pas très utiles; ils sont donc déconseillés.
Évitez de jeter dans l’installation septique des substances qui ne se décomposent pas naturellement ou qui se décomposent très lentement (huiles, graisses et gras, couches jetables, tampons et leur contenant, Préservatifs, essuie-tout, papiers mouchoirs, litière pour chats, matières plastiques, filtres à cigarette, marc de café, coquilles d’œuf et autres déchets de cuisine).

Pourquoi surveiller ma consommation d’eau?
Chaque fois que vous évacuez de l’eau vers la fosse septique, une quantité égale d’eau se déplace vers le champ d’épuration. Plus les eaux usées demeurent longtemps dans la fosse septique, plus l’effluent est débarrassé des matières solides et organiques en suspension. En revanche, si l’eau passe trop rapidement à travers l’installation (lorsqu’un ménage utilise beaucoup d’eau), les solides n’auront pas le temps de se déposer au fond de la fosse avant que l’effluent n’atteigne le champ d’épuration.

Comment devrais-je m’occuper du champ d’épuration?
Il est facile de s’occuper d’un champ d’épuration. Il n’y a vraiment rien à faire; plutôt, certaines choses à ne pas faire. Le champ d’épuration devrait être bien recouvert de gazon. Une bonne aération et un ensoleillement adéquat sont également propices à l’évaporation nécessaire.
Ne plantez pas d’arbres ou d’arbustes près du champ d’épuration. Les racines de certains arbres, surtout les saules et les peupliers, s’étendent sur de longues distances pour atteindre l’eau et elles pourraient embourber et endommager les drains.
Enfin, n’arrosez pas le gazon qui pousse sur le champ d’épuration et faites en sorte que tous les tuyaux d’évacuation de surface (comme les gouttières) se déversent loin du champ d’épuration. L’eau excédentaire pourrait nuire à la capacité du sol d’absorber et de traiter les eaux usées.
Le champ d’épuration d’une installation septique traditionnelle devrait durer au moins 20 ans. Toutefois, avec le temps, le milieu de croissance va obturer les drains et il faudra alors réparer ou remplacer le champ d’épuration.